Éditorial et communication publique

La première fois que j’ai entendu parler de communication publique, je l’ai confondue avec la communication politique. Oui, moquez-vous, vous avez le droit. Je m’imaginais rédiger des textes ayant une forte visée politique, mais j’ai bien vite découvert qu’en communication publique, c’est tout le contraire : on rédige pour une universalité de cibles, sans blabla politique. Et voilà ce que j’ai appris…

La communication publique, c’est la communication utilisée par des administrations, des collectivités territoriales et des organismes publics. Service public à part entière, cette forme de communication s’adresse à l’ensemble de la population : citoyens, habitants, contribuables… Mais quelles sont les particularités de la communication publique éditoriale ? Ses différentes facettes, ses défis et ses objectifs ? Entre universalité des cibles et langage clair, ce type de communication demande une maîtrise particulière de la rédaction web. Allez, je vous explique tout. Et je vous préviens, je ne vais pas lésiner sur les exemples, les chiffres-clés et les conseils de rédaction…

Communication publique : on fait le point

Il est parfois difficile de cerner ce qu’est la communication publique. Car le terme “publique” est très large, et on pourrait penser que certaines organisations appartiennent au domaine public. On sait que les entreprises font partie du domaine privé mais, par exemple, est-ce qu’une association peut faire de la communication publique ? Non, car par communication publique on entend la communication des institutions publiques comme une ville, une métropole, un territoire ou encore une administration, un ministère… Et par définition, une association est privée, donc non concernée par la communication publique. Il existe en revanche des associations de droit public, créées en application d’une loi pour exercer une mission de service public. Celles-ci ont donc la possibilité de faire de la communication publique, mais c’est l’exception à la règle !

Quels sont les outils de communication des services publics ?

Les organismes institutionnels vont communiquer par de nombreux biais pour toucher un maximum de cibles. Et tous ces outils vont découler d’une stratégie éditoriale et des mains de professionnels de la communication – comme nous ! 🙋🏻

Pour les collectivités territoriales, par exemple, le journal papier (et maintenant souvent digital) est primordial : c’est le premier support d’information des citoyens sur la vie locale. Car c’est ici qu’ils vont trouver des informations complètes et argumentées, répondant aux grandes questions de leur territoire, faisant intervenir des acteurs locaux, montrant des photos et des infographies…

L’affichage permet également de s’adresser à un large public, aussi bien aux habitants qu’aux usagers qui ne vivent pas au sein de la collectivité. Ce médium est souvent utilisé pour annoncer des événements, souhaiter la bonne année, promouvoir une valeur particulière…

Bien entendu, le site internet occupe, lui aussi, une place importante dans la communication publique. C’est ici que les habitants vont pouvoir effectuer des démarches administratives en ligne, lire des informations sur les services publics locaux et se tenir au courant de l’actualité du territoire et ses enjeux.

Enfin, les institutions publiques ne peuvent pas se passer des réseaux sociaux. Pour une collectivité, les réseaux sociaux sont les meilleurs outils de communication pour avoir une conversation avec ses citoyens ! C’est également un moyen d’être constamment à l’écoute des publics cibles et donc créer des relations de confiance avec eux sur le long terme. Alors la communication publique a largement sa place sur Facebook, Twitter ou encore Instagram, à condition que la gestion de ces réseaux soit régulière et bien définie. Et qui sait, peut-être même TikTok ou Snapchat, ce sont des paris à faire !

Communication publique ou communication politique ?

Ces deux notions sont liées, pourtant, elles sont bien différentes. La communication politique est une forme de communication spécifique aux affaires politiques (non, sans blague ?! 😅). Elle recouvre l’ensemble des stratégies de communication d’un responsable politique, d’un parti ou du gouvernement, pour s’imposer dans le débat public et convaincre les citoyens d’adhérer à leurs idées. Ce sont par exemple des discours, des réunions publiques, des apparitions dans les médias ou des messages publiés sur les réseaux sociaux, des plaquettes d’informations, des sites web…

Et c’est là que se trouve la différence avec la communication publique : celle-ci n’est pas là pour faire adhérer aux idées politiques d’un territoire, mais pour informer sur ce qu’il s’y passe, pour montrer ses valeurs. La communication publique ne donne pas d’avis sur la politique de son territoire, là n’est pas sa place : les citoyens, qu’ils adhérent à la politique de leur ville ou non, doivent avoir un endroit où trouver leurs informations, des réponses à leurs questions. La communication publique est la solution.

En résumé, la sphère politique imagine, conçoit un projet de territoire, et ensuite la communication publique se charge de le transmettre aux citoyens. Pas forcément pour qu’ils y adhèrent mais pour les informer, les encourager à participer, etc. … en espérant qu’ils pourront, quand même, y adhérer.

Communication et information : quelles différences pour les services publics ?

À quel moment une métropole informe ? À quel moment communique-t-elle ? La frontière entre communication et information est fine. Pourtant, ce sont deux domaines d’action bien différents. En effet, la communication est un message destiné à une cible avec un but bien précis. Le message peut être mis en scène dans le but de vendre un produit ou de montrer une image positive, par exemple. Alors que l’information, elle, se veut objective, avec des sources et des points de vue variés, comme dans le journalisme.

“Mais quel rapport avec la communication publique ? “, me direz-vous. Dans le secteur public, il faut habilement mêler information et communication pour toucher au mieux ses cibles. Car dans la communication publique, le but n’est pas de vendre un produit, mais de communiquer des informations à une cible diverse, sans objectif marketing derrière. Cela peut concerner les valeurs de l’organisme ou ses dernières actualités, par exemple.

📚 Instant culture : Pour vous retourner un peu le cerveau, je vous conseille de lire “Informer n’est pas communiquer” de Dominique Wolton. C’est le premier livre que j’ai lu en entrant dans le domaine de la communication.

Toucher une grande diversité de cibles : le défi de la communication publique

Au sein d’un même territoire vivent une multitude de personnes, très différentes les unes des autres. Des jeunes, des retraités, des actifs, des chômeurs, des hommes, des femmes, des niveaux de revenu différents, des activités différentes… Aucun habitant n’est similaire ! Et le challenge à relever, quand on fait de la communication publique, est de s’adresser à toutes ces cibles à travers un seul message.

Alors avant de passer à la rédaction d’un message de communication publique, il est primordial de se renseigner d’abord sur les habitants qui composent le territoire en question. Mais surtout, de comprendre leurs besoins, leurs attentes, leurs motivations. Prenons l’exemple de Limoges Métropole, pour laquelle nous avons effectué une mission de rédaction. Toute personne vivant au sein de cette Communauté urbaine a besoin d’avoir des informations clés à un moment ou à un autre. Où se trouvent les différentes infrastructures sportives ? Y a-t-il des déchetteries ou composteurs dans leur quartier ? Quels sont les projets d’urbanisation ? Des événements culturels sont-ils prévus ce mois-ci ? Ces questions peuvent être posées par n’importe quel habitant d’un territoire, qui qu’il soit. Certes, les questions vont dépendre de chacun, mais les informations données par la communication publique vont répondre aux besoins de tous.

💡 Selon l'édition 2018 du Baromètre Epiceum – Harris de la communication locale, 51 % des lecteurs recherchent paritairement des informations sur la vie locale (associations, sports, culture), 44 % sur les services et équipements publics (horaires, accès…) et 43 % sur les grands projets du territoire. La vie publique locale et les activités des élus n’attirent que 23 % des lecteurs.

Adopter un langage clair : aspect essentiel en communication publique

Et pour s’adresser à toutes ces cibles en même temps, adopter un langage clair est la seule solution. Le langage clair ? Mais de quoi s’agit-il ? L’International Plain Language Federation (Fédération Internationale du Langage Clair) explique :

« une communication est en langage clair si les mots et les phrases, la structure et la conception permettent au destinataire visé de facilement trouver, comprendre et utiliser l’information dont il a besoin »

On ne peut pas faire plus clair, sans mauvais jeux de mots… Et, au fur et à mesure, que je rédige des textes de communication publique, j’ai dressé une liste de points à respecter pour être sûre d’avoir un langage clair.

Écrire de manière simple

Quand on a une cible aussi vaste, il faut que les mots utilisés dans une communication publique soient universels, compris par tout un chacun. Simplifier le vocabulaire est donc la première clé d’un langage clair. Adieu les mots compliqués, les phrases alambiquées et les négations.

Par exemple, la phrase “N’hésitez pas à contacter votre mairie pour toute information supplémentaire” est trop longue et négative. Alors que “Pour toute demande d’information, contactez votre mairie” est plus simple et directe.

Aller droit au but

De la même manière, dans la communication publique, aller droit au but est primordial. On utilise des phrases courtes et directes, avec un sujet, un verbe, un complément, et ensuite on passe à la phrase suivante. Il ne faut pas faire plus compliqué que ça, afin de ne pas perdre les cibles. Idéalement, un paragraphe doit contenir une idée. Pour inclure une autre idée, on rédige un autre paragraphe. Tout doit être clair comme de l’eau de roche (tiens, une nouvelle expression à décrypter sur le compte LinkedIn de Rédactographe 🧐).

Par exemple, “Pour la détente ou la pratique libre du sport, les parcs municipaux sont ouverts tous les jours sans interruption pour vous permettre d'en profiter tout au long de l'année” est une phrase très longue et compliquée... Alors qu’elle pourrait s’écrire plus simplement, en scindant le propos en deux phrases : “Nos parcs municipaux sont ouverts tous les jours 24h/24. Profitez-en toute l’année pour vous détendre et faire du sport”.

Mettre les informations importantes en début de texte

Dans la communication publique, comme dans un article de journal, les cibles ont besoin de capter directement les informations principales ou celles qui les intéressent. Alors, à la manière d’un journaliste, il faut faire au mieux rassembler les informations clés en début de texte. Idéalement dans l’introduction, le chapô ou les premiers paragraphes.

💡81% des internautes préfèrent se focaliser sur le premier paragraphe d’un article plutôt que sur le reste de la page.

Je pense avoir rassemblé dans cet article les principales caractéristiques de la communication publique et ses bonnes pratiques. Ce qu’il faut retenir, c’est qu’il s’agit d’une manière totalement différente de communiquer. En communication publique, il ne va pas s’agir d’enjoliver le propos, ni d’essayer de vendre quelque chose. Mais au contraire de faire au plus simple, en utilisant un langage clair lisible par tous types de cibles. Et même si elle y est étroitement liée, elle est bien différente de la communication politique et du journalisme.

Rédactographe est aussi une agence de communication publique. Nous intervenons sur des missions de naming, stratégie éditoriale ou rédaction de contenus pour des villes, métropoles et autres collectivités. Vous souhaitez nous faire participer à votre communication ?

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Rédaction web : à chaque contenu ses objectifs et ses techniques de rédaction

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Rédaction web : guide complet pour rédiger sur le web Quel est le salaire d’un rédacteur web ? Les rédacteurs web sont-ils les super-héros du marketing ? (bon celui-là, c’est un ajout personnel) On vous explique comment devenir rédacteur web et non ce qu’est la rédaction web. À l’exception d’une description dans les premiers résultats Google : “La rédaction web consiste, tout simplement, à rédiger du contenu texte pour un site internet.” Tout. Simplement. Rédacteurs et rédactrices web, sortez les fourches. Car ce raccourci est très loin de la réalité. Et quid du référencement naturel ? Des mots-clés à bien sélectionner ? De la stratégie éditoriale à respecter ? De toutes les compétences que la rédaction web englobe, telles que le copywriting ou ****l’UX writing ? De plus, la rédaction web touche à TOUS les contenus digitaux. Page d’accueil, page de vente, page d’atterrissage, page contact, page qui présente la marque, article de blog… Ces types de contenu demandent en effet des skills de rédacteur web. Mais sur Internet, la vie d’une marque ne se résume pas à son site web. Des compétences en rédaction web sont aussi nécessaires pour rédiger des posts sur les réseaux sociaux, créer des supports de communication digitaux, des livres blancs, des e-mails marketing… Autant de contenus qui servent des objectifs différents et qui activent des techniques de rédaction différentes. En outre, la rédaction web ne se limite pas à enchaîner des phrases sans faire de fautes. Il s’agit de concevoir des contenus pensés pour tout un écosystème digital où les individus naviguent, cliquent, comparent, et passent en quelques secondes du statut de simple lecteur à celui de client potentiel. 📖 Je vais m’improviser dictionnaire et tenter une définition :  Rédaction webNom féminin Domaine de la communication et du marketing mettant en œuvre des compétences rédactionnelles très variées pour créer n’importe quel contenu digital répondant à un objectif défini. La rédaction web et son effet papillon : un contenu entraîne toujours une action Votre site web sert des objectifs marketing : être visible sur les moteurs de recherche, capter l’attention de votre cible et de préférence, la retenir pour la transformer en clients. Pour atteindre ces objectifs, il existe différentes facettes de la rédaction web à exploiter dans chaque contenu, ou simultanément dans un même texte. La rédaction web pour attirer votre cible Sur le web, la première étape pour votre marque consiste à être trouvée. Et pas uniquement en tapant votre nom. C’est tout l’intérêt du référencement naturel, aka SEO : capter une audience qui ne connaît pas encore votre marque. La rédaction SEO dans les grandes lignes Un contenu optimisé pour le SEO – c’est-à-dire pensé pour les moteurs de recherche autant que pour les humains – vous aide à gagner en visibilité dans l’océan d’informations qu’est Internet. Dans un premier temps, cela passe par un audit sémantique pour sélectionner des mots-clés pertinents. C’est-à-dire qui répondent aux recherches de votre cible sur Google. Par exemple, pour une marque comme Décathlon, on aurait des mots-clés comme « raquette de tennis » ; « équipement de pêche » ; « chaussure de course »… Les textes sont ensuite rédigés en se basant sur ces mots-clés et selon certaines règles SEO. C’est ce qu’on appelle optimiser un texte. Les inconvénients de la rédaction SEO Une stratégie SEO efficace demande une régularité dans la production des contenus. Pour une entreprise, cet aspect peut être contraignant. Rédiger l’article du mois passe rapidement au second plan si la directrice de communication a des tâches plus importantes. Déléguer la production de vos contenus, c’est vous assurer cette régularité, et in fine, que ces contenus servent vraiment votre marque. Les bénéfices de la rédaction SEO +100K par mois sur votre site. Du trafic en veux-tu en voilà. Des millions de personnes qui cliquent sur vos pages depuis Google. Oui, mais non. Chez Rédactographe, nous favorisons le trafic qualifié. 100 000 personnes sur un site pour 100 conversions, c’est de la fierté. 100 personnes sur un site et 76 conversions, c’est de la stratégie. Attention, je ne suis pas en train de dire qu’il ne faut pas être ambitieux. Faire passer votre site de 1 000 visiteurs à 100 000, bien sûr que l’agence peut le faire. Mais toujours en priorisant la justesse au volume. Et surtout, en travaillant du même coup votre notoriété. Être connu, c’est bien. Être populaire, c’est mieux. Donnez un coup de fouet au SEO de votre site La minute pédagogie : La rédaction SEO fait partie de la rédaction web. Mais la rédaction web n’est pas systématiquement de la rédaction SEO. Il est important de faire la différence, car toutes les pages d’un site n’ont pas pour objectif d’attirer du trafic. D’ailleurs, chez Rédactographe, lorsque nous créons un cahier des charges, nous faisons la distinction entre les pages à optimiser et celles qui laissent plus de libertés pour exprimer l’identité de la marque. La rédaction web pour retenir votre cible Voilà, votre cible vous a trouvé. Maintenant, il faut qu’elle reste un peu. Et pour cela, une seule solution

Le copywriting SEO, est-ce que ça existe vraiment ?

Deux mondes que tout oppose. Deux objectifs. Deux techniques différentes. Et pourtant la rédaction SEO pourrait s’inspirer du copywriting. Manifeste pour une rédaction SEO engageante. Dans le monde de la production de contenu, un rédacteur web n’est pas un copywriter. Et un copywriter n’est pas un rédacteur web. Ne mélangeons pas les torchons et les serviettes (je vous laisse décider qui est quoi !). L’un s’occupe du référencement naturel du site sur les moteurs de recherche. L’autre de la conversion sur des pages de vente. Ça, c’est pour schématiser. Pourtant, la rédaction web SEO peut apprendre du copywriting. C’est le sujet d’une conférence que j’ai donnée au SEO Camp’us 2024, grand-messe du référencement naturel organisé par la FePseM. Au milieu de référenceurs qui parlaient algorithmes de moteurs de recherche, optimisation, technique, backlinks, j’ai parlé de lien, de conversation et d’engagement. Mais je suis persuadée que l’un ne va pas sans l’autre. Voici un résumé de cette conférence. La rédaction SEO : (seulement) une question d’optimisation ? Voici ma voiture. C’est une Twingo de 1995. Autant vous dire : j’ai souvent quelques problèmes avec elle. Ce qui m’amène, parfois, à questionner Google. Un jour, j’ai donc effectué cette requête : Et voici le résultat. La page commence donc par m’expliquer ce qu’est… une voiture. Est-ce que cette page a été rédigée par l’IA ? Certainement. Quel est son objectif ? Je ne vois ni lien externe, ni publicité, donc je me le demande. Toujours est-il que ce type de contenu prolifère sur le Web. Des contenus insipides, qui n’ont d’autre objectif que de ranker. Et ça fonctionne : Positionnement de la page selon SEMrush À croire que le KPI premier est le niveau d’orgueil : “Regarde Maman, je suis en première position sur Google !”. Cependant, ce que veut une entreprise, ce sont des clients, non ? Et eux ne vont pas les applaudir pour leur position sur un moteur de recherche ! Ils veulent être convaincus… pour convertir. Rédaction SEO et copywriting : deux mondes que tout oppose Le rédacteur SEO a un pouvoir formidable. Car les textes présents sur un site web vont permettre à une entreprise de se faire connaître auprès de clients qui expriment un besoin auquel elle répond mais qui ne la connaissent pas. C’est la base du référencement naturel. Le copywriter a aussi un pouvoir formidable. Car le copywriting, c’est l’art de vendre avec les mots. Et donc de produire un contenu capable de transformer le lecteur en client. Ces deux types de contenus ont des objectifs différents et usent de techniques parfois opposées. Différents niveaux dans le tunnel de vente. Et différents objectifs des contenus Le tunnel de vente ou entonnoir de conversion (ou tout ça mélangé) est à la base de toute stratégie marketing. Pour passer du stade d’inconnu à celui d’ambassadeur de marque, la cible va passer par différentes étapes de connexion avec une marque. D’abord, on se porte à sa connaissance (ATTIRER), puis on démarre la relation en lui demandant un premier acte (abonnement à des réseaux sociaux, concession d’une adresse email en échange d’un lead magnet par exemple (ENGAGER). Ensuite, il s’agit de NOURRIR cette relation notamment par le biais d’une newsletter ou de l’animation de communautés sur les réseaux sociaux. Le but est de montrer l’expertise comme réponse à la problématique de la cible. Tout cela pour mener à une VENTE et, in fine, à la FIDÉLISATION. La rédaction SEO agit en haut de l’entonnoir. Par un contenu qui répond à sa requête, représentée dans la page par le mot-clé, on attire l’internaute sur le site. Le copywriting, s’il est souvent cantonné à l’action de vendre, est utile à toutes les autres étapes : engager, nourrir, fidéliser. Également, les techniques du copywriting seraient bien utiles en haut de l’entonnoir, pour amener l’internaute à s’engager avec la marque, dès ses premières relations. Ce que le copywriting peut apporter à la rédaction SEO Faire de la rédaction SEO, c’est optimiser : on sélectionne des mots-clés (qui correspondent aux requêtes exprimées par les internautes sur Google). On positionne ces mots-clés dans des zones chaudes pour faire comprendre à Google le sujet de la page ou de l’article. Et la magie opère. [Bon, si vous souhaitez vraiment vérifier l’optimisation de votre page web, je vous invite à télécharger la check-list de la rédaction web via Ourse, notre organisme de formation] Faire du copywriting, c’est convertir de façon autonome. Si dans une boutique physique, on peut questionner le client pour le guider dans son choix jusqu’à l’achat, ici le lecteur est seul face à son écran. Il convient, en amont, de cerner ses problématiques et d’anticiper ses objections. Rédiger un texte s’apparente à créer un dialogue, sans personne en face, afin de provoquer une action. Vertigineux. Mais si ce vertige enrichissait également la rédaction SEO ? Une fois le lecteur attiré sur le site, nous pourrions user des mêmes techniques pour que, de façon autonome, il poursuive sa navigation et, par là même, sa relation avec la marque. Rédiger pour le lecteur et pour les moteurs Voilà une assertion qui rime et que chaque rédacteur ou rédactrice a un jour mentionnée. Ceci, comme un gage absolu de qualité. Mais que fait-on vraiment pour s’adresser au lecteur ? Ne finit-on pas par, systématiquement, travailler uniquement l’optimisation de nos textes ? Car c’est ce que l’on nous demande : des premières positions, des courbes qui s’affolent, des performances SEO incroyables. Bonne nouvelle : aujourd’hui, le keyword stuffing – ou bourrage de mots-clés – n’est plus tendance. Google a en effet nettement fait évoluer sa compréhension des textes : plus besoin de polluer à outrance nos contenus avec des mots-clés répétés à l’infini. Aujourd’hui, nos textes peuvent être sémantiquement riches, et c’est un soulagement pour tous les métiers du contenu. Alors l’idée, ici, n’est pas de prôner du tiède. Car ce sont bien des contenus qui ont différents objectifs. Mais je voudrais vous encourager à penser une rédaction SEO engageante, en s’inspirant des méthodes du copywriting.

mobile first rédaction web

Le mobile first peut-il tuer la rédaction web ?

La rédaction web est-elle bientôt morte ? À l’heure où le mobile est roi, les contenus rédactionnels en souffrent. Pour survivre, ils doivent s’adapter à cet usage qui devient la norme. Plus de 95% de la population possède et utilise un téléphone mobile au quotidien (source : INSEE, 2022). Les usages ont changé, des nouvelles habitudes prennent le dessus, notamment chercher des informations sur son portable plutôt que sur son ordinateur. C’est quoi le mobile first ? Le mobile first, c’est le fait de privilégier l’usage du téléphone mobile pour accéder à une information. C’est-à-dire que, pour rechercher une information, une personne va prendre son téléphone pour y accéder rapidement, car elle n’a pas forcément son ordinateur sous la main ou même envie de l’allumer uniquement pour ça. En communication et en marketing, nous devons donc nous adapter à ce phénomène et créer des pages et des articles responsives, qui soient adaptés à la lecture au format mobile mais aussi à l’ordinateur. Pourquoi Google a créé un index mobile first ? “Plus de 60 % des recherches sur Google sont effectuées à partir d’appareils mobiles.” Source : Knowyourmobile.com Le mobile étant le médium le plus utilisé pour rechercher des informations sur les moteurs de recherche, notre ami Google a créé une nouvelle manière d’analyser les sites web : le Google Mobile First Index. Ainsi, le moteur de recherche fait de l’expérience utilisateur (UX) une priorité ! Grâce à cet index, il analyse prioritairement le référencement des sites et leurs pages sur leur version mobile. Pourquoi le mobile first menace la rédaction web ? En 2022, 60 % du trafic web s’est fait sur mobile (Source : Étude de Hootsuite et We Are Social). Et, quand ils sont sur leur portable, les gens survolent encore plus les contenus que s’ils sont sur un ordinateur. Dans une société hyper-connectée comme la nôtre, tout va de plus en plus vite : les vidéos de courtes durées (TikTok, Youtube, Instagram…) sont reines, au détriment d’autres contenus comme la photo et… les textes. Ces changements sociétaux nous font repenser les contenus rédactionnels : nous devons les adapter à une cible habituée à ces snack content. Mais pourtant les conversions, elles, restent majoritaires — 60% — sur ordinateur. En effet, les internautes font plus confiance aux marques et entreprises lorsqu’ils se posent sur leur ordinateur. Car en utilisant ce médium, ils peuvent prendre le temps de bien se renseigner avant de commander un produit ou un service. Beaucoup préfèrent aussi payer par ordinateur, trouvant ce moyen plus sécurisant que le mobile. Lors de la rédaction d’une page, nous n’oublions pas pour autant en oublier les clients qui surfent sur ordinateur ! Même si la rédaction web est menacée par l’augmentation du trafic sur mobile, elle n’est pas morte, il faut simplement s’y adapter. Comment adapter la rédaction web au mobile first ? Pour capter l’attention d’individus ayant de moins en moins de temps à accorder à la lecture de contenus, il existe des solutions (ouf 🙃). Les titres, nous soignerons Premier point, les titres. Ce sont les plus importants. Et par titres, j’entends les H1, H2, H3 et même H4 (soyons fous !). Ce sont eux qui font respirer un texte, mais aussi eux qui vont réussir à garder l’attention de l’internaute. C’est pourquoi les titre doivent lui apporter des informations clés, lui mettre l’eau à la bouche, lui indiquer directement de quoi il s’agit. L’internaute peut ainsi se concentrer rapidement sur la section qui l’intéresse et a de grandes chances de rester sur la page. À l’inverse, si le titre n’est pas marquant, autant laisser tomber directement : l’internaute ne prend pas la peine d’en lire plus et il s’en va. Droit au but, nous irons La lecture sur mobile fatigue ! Alors place à la clarté, au net et au précis pour donner à l’internaute des réponses rapidement. Que le texte soit court ou long, il faut privilégier des phrases courtes et directes, oublier les mots tarabiscotés. Car, sur un téléphone, il n’y a pas de place pour des phrases longues. Faites le test, vous verrez par vous-même ! Votre internaute cible ne va pas prendre le temps de lire un long texte s’il est déjà prêt à abandonner sa lecture au bout d’un paragraphe… Alors notre but, c’est de le faire rester, autant que possible : on va lui livrer peu à peu les informations qu’il recherche. Lui faire passer ces messages sans divaguer. Et pour cela, on utilise : des phrases courtes : sujet + verbe + complément le gras pour souligner les mots les plus importants des paragraphes courts différents niveaux de titres (H1, H2, H3…) Et si le texte est long, nous organisons un sommaire avec des ancres internes pour guider la lecture. Vos balises META, nous travaillerons L’écran d’un téléphone est beaucoup plus petit que celui d’un ordinateur (non, sans blague ?). Et qui dit plus petit écran dit barre de recherche réduite ! Eh oui, l’internaute va avoir tendance à rentrer plus de termes sur sa barre Google d’ordinateur car elle est plus longue, alors que sur portable, il va aller droit au but (Source : Sales-hacking.com). 23,98 % des recherches sur Google comportent au moins deux mots (Source : moz.com). En plus, il faut avouer que ce n’est pas facile de taper sans faire de faute de frappe sur un mobile… Votre utilisateur cible va donc privilégier des requêtes courtes et simples, en bref des mots-clés bien plus génériques. Vous vous en doutez, cela va donc l’amener à des résultats très larges. C’est là que nous intervenons : nous vous référençons au mieux sur ces requêtes précises afin que votre cible clique sur votre site dans les résultats des moteurs de recherche. D’où l’importance de confier le travail de vos balises META à une agence spécialisée. Celles-ci sont composées d’un meta title et d’une meta description, et c’est la première chose que va regarder votre cible, avant même d’entrer sur votre site. Elles doivent absolument l’attirer,

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