Est-ce qu’un nom doit toujours décrire l’entreprise ?

Je ne vais pas passer par quatre chemins : non, un nom ne doit pas forcément décrire l’entreprise pour fonctionner. Sacrée intro n’est-ce pas ? Continuez à me lire, je vous explique.

Apple. Orange. Monster. Tous ces noms ont un point en commun : ils ne décrivent pas du tout ce que propose l’entreprise. Et pourtant, ils marchent parfaitement : tout le monde les connaît. Cela ne veut pas dire pour autant que vous devez absolument choisir un nom qui ne décrive pas votre entreprise. 

Blablacar. Buffalo Grill. Burger King. Tous ces noms sont descriptifs et ils marchent, eux aussi, parfaitement : encore une fois, tout le monde les connaît. Mais, là non plus, ça ne veut pas dire qu’il s’agit de la meilleure solution pour votre entreprise.

 

Alors faut-il opter pour un nom d’entreprise descriptif ou, au contraire, plutôt symbolique ? Si on en croit les différents exemples cités, les deux options ont l’air de bien fonctionner. La vraie question est plutôt : qu’est-ce qui correspond le plus à ce que vous voulez pour votre entreprise, à vos objectifs ? J’ai mené mon enquête pour vous expliquer les principales raisons de choisir un nom descriptif ou un nom symbolique. Suivez le guide !

Les noms qui décrivent l’entreprise

Des noms descriptifs, je pourrais en citer plein. Microsoft, Blablacar, Buffalo Grill… Ces noms ont un avantage en commun : ils en disent beaucoup plus qu’un nom qui ne décrit pas l’entreprise. En effet, rien qu’en lisant le nom, on est capable de déterminer ce qu’ils proposent comme services ou produits sans même connaître la marque : et ça, c’est un sacré avantage.

Ces noms de marque, de par leur aspect descriptif, sont plus forts à première vue que des noms qui n’ont aucun rapport avec la choucroute. Ils font directement référence à des choses que l’on connaît. Pour la marque Bonne Maman par exemple, on pense tous automatiquement aux bons produits cuisinés par notre grand-mère. Ça nous procure un sentiment de sécurité face à cette marque et ça nous donne, forcément, plus envie d’acheter des cookies quand on sait que notre grand-mère aurait pu les cuisiner.

Les noms descriptifs rassurent, donc. Avec eux, pas de mauvaises surprises, on sait à quoi s’attendre (normalement, on n’est jamais à l’abris d’un bad buzz, quel que soit le nom de la marque).

Focus sur le naming de Microsoft

Microsoft est en fait un mot-valise composé du préfixe “micro-”, abréviation de microcomputer, et de “soft”, abréviation de software. Ce nom veut donc littéralement dire « petit logiciel d’ordinateur ». Bill Gates et Paul Allen ont simplement décrit leur action : écrire du software pour un microprocesseur.

C’est un nom qui parle de lui-même. Mais ça ne veut pas dire pour autant qu’il n’est pas intéressant. Les deux ingénieurs ont choisi un nom parlant, rassurant, car on comprend directement de quoi il s’agit. Ils n’ont pas choisi d’aller dans la créativité, dans les fioritures. Parce qu’ils n’en avaient pas besoin : du moment que le nom parlait à une cible définie, c’était assez. Et ils ont eu raison : le nom Microsoft continue à se suffire à lui-même aujourd’hui encore.

Les noms descriptifs qui ne décrivent plus l’entreprise

De nombreuses entreprises ont choisi un nom descriptif et se retrouvent, des années plus tard, à proposer des services qui ne correspondent plus à ce nom. On parle alors de noms démotivés. Monoprix en est le parfait exemple.

Mais est-ce que c’est pour autant un problème ? 🧐

Dans le cas de Monoprix, non. Le nom continue à vivre. Connu de tous, il fait partie de notre quotidien si bien que plus personne ne semble se rendre compte que chez Monoprix, cela fait bien longtemps qu’il n’y a pas qu’un seul prix…

Autre exemple, Le Slip Français. La marque ne propose plus uniquement des slips à la vente, mais des t-shirts, pyjamas, bonnets… Plutôt embêtant pour une marque qui a un “slip” dans son nom. Pour se détacher de cette image, la marque a choisi d’enlever le slip qui figurait dans son logo.

Dernier exemple (et après j’arrête), Rédactographe. Oui, notre propre nom d’entreprise ! On ne fait plus que de la rédaction, on fait du naming, du branding et du référencement naturel. Notre nom est donc démotivé, mais, il marche quand même : notre identité n’a pas changée même si nos missions ont évolué.

Mais il arrive que pour certaines marques leur nom descriptif devienne réducteur et qu’elles ne réussissent pas à s’en détacher si la marque évolue… Dans ce cas-là, un renaming peut s’envisager. De nombreuses entreprises l’ont fait, et vous les connaissez toutes : preuve que leur changement de nom a fonctionné. Facebook est devenu Meta. Coivoiturage.fr est devenu Blablacar. Voyages-sncf est devenu Oui.Sncf. France Telecom est devenu Orange. Et j’en passe. Dans le cadre d’un renaming, tout dépend de la stratégie de la marque, de son positionnement, de ses objectifs et de son lien avec les cibles.

Les noms qui ne décrivent pas l’entreprise

Les règles sont faites pour être contournées.

C’est vrai, après tout, certains noms, à première vue, ne décrivent pas du tout l’entreprise – j’aurais bien aimé être là lors de la validation du nom Apple au sein des locaux de Steve Jobs… Personne n’aurait parié sur le fait que ça marche. Et pourtant, ça a cartonné.  Alors pourquoi ? Pourquoi Apple, un nom qui n’a rien à voir avec les ordinateurs ou les téléphones, fonctionne à merveille ?

Focus sur le naming d’Apple

Je suis sûre que vous vous êtes déjà demandé pourquoi Apple s’appelle Apple. Non ? Je vous le donne en mille : pour son haut potentiel en storytelling. Mais oui, quoi de plus intriguant qu’une marque portant un nom qui ne la décrit pas du tout ? Un nom comme Apple, aussi éloigné du concept de la marque, va inciter à se poser des questions, à imaginer des réponses, des histoires. Parce que pour notre esprit humain, il faut forcément un sens. Mais oui, après tout il y a bien une raison : pourquoi avoir donné tel nom et pas un autre ? Ça nous creuse le cerveau et la marque devient une référence dans notre esprit. Chapeau Apple ! En plus, la marque a bien joué son coup en ne donnant jamais d’explication sur le pourquoi du comment elle a pour nom… pomme.

 

Certains pensent qu’il s’agit d’une référence à Isaac Newton, d’autres y voient un lien avec les monodiètes à base de pommes que Steve Jobs réalisait ou encore un hommage à Alan Turing, l’illustre informaticien qui s’est suicidé en mangeant une pomme remplie de cyanure. D’autres affirment même qu’il s’agit d’un choix stratégique car la lettre “A” permettait d’être mieux référencé sur le web. 🤯 Toutes ces hypothèses entretiennent le mythe autour du nom d’Apple. La marque reste ainsi profondément ancrée en nous. Parce que les mystères attirent. Et le mystère d’Apple fait partie intégrante de la construction de la marque.

Les autres marques portant un nom symbolique

Je parle beaucoup d’Apple parce que l’exemple est parlant. Mais il existe bien d’autres marques qui ont choisi un nom qui n’a rien à voir avec leur domaine. Dans la continuité des fruits par exemple, Orange, Mango ou Blackberry ont elles aussi bien réussi leur coup. On pourrait passer des heures à se demander pourquoi elles ont choisi de nommer leur marque ainsi. Mais ce qui compte, c’est que toutes ces marques sont maintenant connues du grand public. Attention, je ne vous dis pas ça pour que vous donniez un nom de fruit à votre entreprise juste parce que, à première vue ça marche. Nommer votre marque “banane” ou “kiwi” ne fera pas le buzz, croyez-moi. Ces marques aux noms de fruits ont réussi à ancrer leur nom dans l’imaginaire collectif parce qu’elles avaient quelque chose de différent, d’innovant, alors le nom a convaincu leur public cible.

Le rôle primordial de l’identité visuelle pour qu’un nom cartonne

Que serait Apple sans sa fameuse pomme ayant été croquée juste une fois ? Orange sans son carré orange ? Jaguar sans son jaguar rutilant ? McDonald’s sans son M ?

 

Une fois que l’on a trouvé un nom, il faut trouver un visuel qui le porte, qui le propulse, qui va l’ancrer dans l’esprit collectif. Peu importe si l’on a un nom descriptif ou pas : le visuel va apporter des informations aux utilisateurs. Si le nom est symbolique, comme Apple, il va donc être très intéressant de donner des informations via l’image, des indices. Ou alors, on peut encore plus ancrer le mystère…

Ce qu’il faut retenir

Le mystère intrigue. L’évocateur rassure. L’identité visuelle apporte des indices ou entretient le mystère.

Choisir un nom d’entreprise, c’est avant tout penser à sa cible. Quand Steve Jobs et son équipe ont choisi comme nom Apple, ils ne l’ont pas simplement décrété : ils l’ont fait vivre. Ils ont cultivé ce nom et l’ont accompagné d’un certain élitisme. Leur marque ne s’adressait pas à tout le monde mais a une clientèle bien précise, avant-gardiste, qui était prête à faire confiance à une entreprise ayant un nom aussi différent, aussi osé.

Choisir un nom, c’est donc un pari à prendre – qu’il soit descriptif de l’entreprise ou pas. Alors faut-il qu’un nom d’entreprise soit descriptif ou au contraire qu’il ne le soit pas ? Il n’y a pas de bonne réponse à cette question. Tout dépend de l’entreprise, de son positionnement, de ses objectifs, de son marché… Il y a autant de manières de faire qu’il y a de marques !

Que votre nom soit descriptif ou symbolique, gardez en tête que le nom ne fait pas tout. Il est, certes, le début de l’histoire de votre marque, mais il ne tient qu’à vous de continuer à l’écrire. Même si votre nom devenait démotivé, vous pouvez vivre avec et décider de l’emmener où vous le souhaitez !

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nom entreprise anglais français

Choisir un nom d’entreprise anglais ou français : la guerre est (re)déclarée

Anglais ou français ? La question est historique. Elle rappelle des siècles de guerre sur les champs de bataille ou les pelouses de stade. Mais aujourd’hui, déposons les armes et réfléchissons calmement. Parce qu’il y a bien une réponse à cette question. La recherche d’un nom d’entreprise est une réflexion qui se veut stratégique. Si l’utilisation d’un générateur de nom peut être tentante, un algorithme ne vous proposera que des noms “puzzle” sans réelle logique. En revanche, une agence de naming aura une vue d’ensemble sur votre stratégie de communication. Et contrairement à des machines, nous nous posons des questions qui entraînent parfois quelques débats. L’une d’entre elles revient régulièrement sur la table : est-ce que l’on propose un nom francophone ou anglophone ? Les arguments se valent dans les deux camps, à vous de juger lesquels vous parleront le plus. Les noms anglais remportent quelques batailles Parmi toutes les entreprises présentes sur le territoire français, certaines pourtant bien du cru, portent un nom qui ferait doucement sourire Shakespeare. Qu’est-ce qui a poussé ces marques à suivre une tendance ancrée depuis de nombreuses années dans notre société ? Un nom anglais pour exporter son entreprise all over the world Si vous envisagez de vous étendre au-delà des frontières françaises ou si vos clients sont déjà internationaux, opter pour un nom anglais semble être une bonne stratégie. Pour se faire comprendre de tous, autant choisir la langue la plus utilisée, surtout dans le domaine du business. Un choix plébiscité par les start-up françaises. Parmi les 19 licornes de notre territoire – start-up valorisées à plus d’un milliard de dollars – 14 d’entre elles portent un nom anglais ou à consonance anglaise : Believe, Talend, Voodoo, Back Market … Même Blablacar, anciennement Covoiturage.fr s’est rapidement mis au diapason une fois arrivé sur les routes européennes. La raison ? Les levées de fonds réalisées pour ces entreprises peuvent venir de pays étrangers, tout comme de potentiels acquéreurs. Parce qu’un nom d’entreprise anglais, « ça sonne better » L’anglais est cool. Cet argument est plus que subjectif. Il pèse pourtant dans la balance, car choisir le nom de son entreprise, c’est aussi une affaire de goût. Cette image si positive que l’on se fait de l’anglais n’a pas atteint notre subconscient collectif par hasard. Des décennies à baigner dans la culture américaine et anglaise ont forgé la réputation de cette langue. Des Beatles aux One Direction, des super-héros Marvel à Harry Potter, comment s’en faire une mauvaise opinion quand nos références culturelles les plus populaires sont anglophones ? Il est donc logique pour une entreprise de choisir un nom anglais lorsqu’elle souhaite être perçue comme “branchée”. L’anglais est dynamique. Pour une même idée, il fera plus vite et plus simple que le français. Le vocabulaire anglais compte des mots généralement plus courts. Les monosyllabes y sont même fréquents. Par exemple “smart”, très efficace en anglais, se traduit en “intelligent”… Vous sentez la différence ? Les noms de marques tendent à raccourcir, car plus court veut dire plus simple à retenir. Et l’anglais se révèle être une langue bien pratique dans ce cas. Attention cependant au manque de différenciation. Les noms courts vont avoir tendance à utiliser les mêmes lettres et finissent par se ressembler. L’anglais est innovant. Space X, Apple, Microsoft, Facebook (ou plutôt Meta), ces entreprises, pour certaines tout droit sorties de la Silicon Valley, sont particulièrement innovantes. Et c’est par le biais de ce type de multinationales que se forme le lien subliminal “technologie = anglais”. On cherche à créer une analogie pour s’afficher comme innovant. Alors au moment de choisir le nom d’une nouvelle entreprise, d’une nouvelle application ou d’un nouveau produit, on peut avoir cette petite voix dans la tête “en anglais ça fait plus moderne”. Vous n’êtes pas seul à entendre cette voix. Ce qui compte, c’est que votre cible l’entende aussi ! Les noms français se révoltent Si l’anglais a ses bons côtés, Molière pourrait lister tout autant de qualités propres à la langue française. Un nom français s’accompagne en effet de valeurs fortes. L’entreprise doit donc prendre en compte ces valeurs lors de son naming. Un nom français parce qu’on est en France Le français est clair. C’est notre langue, donc elle a l’avantage d’être comprise par tous les francophones. Tandis que l’anglais restera un obscur baragouinage pour certains. Prenons l’exemple de l’entreprise Leboncoin. Ce nom est clair et descriptif. Il fait parfaitement transparaître la facilité d’utilisation du site. En anglais, on obtiendrait Thegoodplace. La marque perd alors cette notion de facilité, car la première chose à faire, c’est de traduire son nom pour comprendre de quoi il s’agit. Un choix est alors à faire. Vous préférez être cool ou être compris ? Le français est local. Et le local est de plus en plus plébiscité ! Certaines entreprises ont su utiliser cet attrait grandissant pour le made in France. Pardon, le fabriqué en France. Le Slip Français, la Belle mèche, Archiduchesse, le Matelas Français, voici quelques exemples de marques qui se revendiquent gauloises et fières de l’être. Pas l’ombre d’une tunique rouge dans ces noms ! Et pour cause, miser sur l’anglais aurait sûrement été une erreur de stratégie. Le français est sexy ? Selon une étude réalisée par Babbel, notre langue et son vocabulaire complexe ferait vibrer le reste du globe. C’est en effet un cliché qui nous colle à la peau depuis longtemps. Mais plutôt que de s’en plaindre, pourquoi ne pas mettre cet atout au service de votre entreprise ? Tout dépend du domaine dans lequel vous évoluez. Les marques de luxe, de vêtements et de cosmétiques sont tout indiquées dans ce cas-là. Jean-Paul Gauthier et ses campagnes sensuelles ne vous diront pas le contraire. Un nom français est synonyme de savoir-faire Revenons sur l’argument international, car il possède une faille. Si l’anglais permet une compréhension quasi-mondiale d’un nom, le français porte la promesse d’un savoir-faire réputé à travers le monde entier. Ce n’est pas sans raison que des entreprises étrangères (Être Cécile, Pas

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Choisir un prénom comme nom de marque : faut-il suivre la tendance ?

Chloé, Paul, André, Jules, Félix, Alfred… Je pourrais continuer pendant des heures à vous citer des marques, originaires de France et du monde entier, qui ont fait d’un prénom leur nom de marque ou de produit. Alan, Zara, Colette, Marie, Mégane… La liste n’en finit pas. Pourquoi ont-elles fait le choix d’un prénom pour leur nom ? Quels sont les avantages ? Le nom de votre marque c’est ce qui va représenter toute votre identité, votre âme. D’un autre côté votre nom de produit doit être différenciant. Il vous faut donc un nom qui parle, qui interpelle et surtout : il faut que les consommateurs s’en souviennent. Qu’il soit basé sur un personnage fictif ou sur quelqu’un de réel, le prénom est un choix intéressant pour un naming. Mais est-ce le bon choix pour vous ? Dans cet article, je vais vous aider à y voir plus clair sur cette tendance des prénoms comme noms de marques et de produits. Vous verrez ainsi s’il s’agit du meilleur choix pour votre entreprise. Le prénom pour personnifier la marque La création d’un nom de marque, ou naming, est une étape importante pour votre entreprise. Il ne faut pas le choisir à la légère car il va vous incarner votre marque pour (normalement) toute son existence. Créer une marque attachante et désirable Paul, André, Simone… Une entreprise qui a un prénom en guise de nom de marque ne vous paraît-elle pas tout de suite plus accessible, désirable et attachante ? « J’ai été chez Brice hier, ensuite je suis allé chercher des desserts chez Paul » dit comme ça, on croirait entendre une conversation banale, entre amis. Alors qu’on parle ici de marques. C’est dire à quel point les prénoms permettent de personnaliser une marque. Un prénom, c’est familier, ça rentre dans notre langage courant, c’est naturel. C’est donc bénéfique pour les marques et entreprises comme vous. On le voit au quotidien dans les marques qui nous entourent. Un nom sympa, souvent un peu vintage et bien français, va tout de suite attirer la sympathie. Prenez par exemple l’assurance Alan. Vous ne trouvez pas que c’est plus sympa de dire « ma mutuelle s’appelle Alan » que « je suis assuré par la MGEN » ? Une personne, après avoir entendu ces deux phrases, va plus se souvenir du prénom rigolo et ne va pas se souvenir à tous les coups d’un acronyme. De la même manière, on va « chez » Paul parce que Paul est un prénom. On va chez Leclerc alors qu’on va à Auchan, car le premier est un nom et pas le deuxième. Un prénom renforce le côté humain et donne de la proximité à une marque. Un prénom rend une marque ou un produit iconique Certaines marques ont réussi à rendre des produits iconiques en leur donnant les prénoms de leurs muses. Par exemple, deux produits de la marque Hermès se sont vite transformés en produits iconiques : le Kelly – inspiré de Grace Kelly – et le Birkin – pour Jane Birkin. Ils sont reconnaissables et s’inspirent de célébrités, il est donc logique de les appeler par leur nom ou prénom. Cela donne envie aux consommateurs d’acheter : ils ne vont pas oublier le nom d’une icône, et donc du produit en question. Ainsi, de la même manière, on a « le » pull Gaspard, décliné chaque saison en différentes couleurs et matières : le prénom lui confère un statut iconique. Donner à une marque le prénom d’une personne inspirante Un prénom comme nom de marque est souvent choisi pour faire honneur au fondateur ou à un membre de l’équipe, quelqu’un d’important et d’inspirant pour la marque. Pourquoi ? Sûrement car le fondateur a donné quelque chose de sa personnalité à la marque, qu’il incarne parfaitement la marque. Ou qu’une personne de l’équipe a grandement contribué à la fabrication d’un produit. Vous vous êtes déjà demandé comment les noms des produits Ikea étaient choisis ? Chaque produit de la marque a un nom particulier, et ils sont répartis en plusieurs catégories : prénoms féminins scandinaves et noms de fleurs pour les tissus et rideaux, noms de lieux suédois pour les chaises et les tables à manger, noms de lacs et de cours d’eau scandinaves pour les salles de bain, prénoms masculins scandinaves pour les bureaux (Alex, Goliat, etc.)… Pour les bibliothèques, ce sont normalement des noms de professions. À une exception près, puisque la très connue bibliothèque Billy n’a pas un nom de profession, mais bien un prénom ! Elle a été baptisée ainsi en hommage à un employé du service marketing, Billy Liljedahl, qui s’est un jour plaint auprès du designer d’Ikea de ne trouver nulle part une « bibliothèque appropriée, juste pour les livres ». Et résultat : c’est la bibliothèque la plus emblématique et la plus vendue chez Ikea. Déployer un storytelling grâce à un prénom Choisir un prénom comme nom d’entreprise, c’est aussi choisir un nom propice au storytelling. Votre nom de marque peut devenir un personnage à part entière, il peut devenir bien plus qu’un simple nom. Vous pouvez par exemple vous inspirer d’une histoire vraie autour d’un prénom qui vous inspire – un membre de votre équipe par exemple, comme vu précédemment. Mais vous pouvez aussi créer une histoire de toutes pièces autour d’un prénom. Ce sont les principes mêmes du storytelling, technique de marketing et communication qui différencie grandement une marque quand elle se positionne sur le marché. Une marque ayant un bon storytelling autour de son prénom de marque (on va l’appeler comme ça, c’est plus parlant) va être plus intéressante aux yeux des clients, puisqu’elle va les emmener dans son propre univers, sa propre histoire. En fin de compte, cela va la rendre plus attirante et attachante que ses concurrentes, et on va se souvenir d’elle et de l’univers qu’elle porte. Autre exemple, L’Atelier Tuffery, le plus ancien fabricant de jean français, a instauré un storytelling en utilisant des prénoms comme noms de produits. Alphonse, Célestin, Marius, Marthe, Désiré… chaque jean a son prénom ! Pourquoi ? Parce que chaque jean s’inspire du caractère d’un membre de la famille et en porte le prénom. Le fondateur Célestin a donné son prénom au jean classique, originel. Augustin, le dandy, a donné son prénom à un jean slim ajusté. Et ainsi de suite. Ça marche parce que la marque s’appuie sur la réalité en créant

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